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Votre corps est un miracle

 

Corps miracle

Bonjour à toutes et à tous !

Ce texte est consacré au corps humain, au corps physique, et à tout ce à quoi il se trouve confronté dès lors que l’on entre, avec lui, sur un chemin spirituel, ou tout simplement dès que l’on choisit une route de conscience et de liberté alimentaire. Beaucoup de vos questions portent sur des peurs concernant le corps physique, ses réactions, ses besoins et ses symptômes et je sais combien il peut être difficile parfois de trouver l’équilibre, les réponses et surtout de prendre les bonnes décisions. On a souvent peur de commettre une erreur irréparable ou qui mettrait en danger notre santé sur le long terme, et notre confiance en notre sagesse intérieure n’est pas toujours suffisamment stable pour éviter le doute et la panique face à ces situations exceptionnelles ou extraordinaires.

Car dès que l’on fait notre tout premier pas sur ce chemin de libération alimentaire, on ne cesse plus jamais de faire des expériences exceptionnelles et extraordinaires ! Il est très important de se rappeler cela régulièrement. Pas seulement pour s’émerveiller chaque jour de ce que l’on traverse, mais aussi pour s’autoriser la bienveillance, la souplesse et aussi tout simplement la confiance.

Tous les témoignages que je reçois quotidiennement de votre part sont extraordinaires ! Ce que vous vivez, c’est gigantesque ! C’est énorme ! Se rappeler cela aide aussi à prendre patience et à être capable d’indulgence… Car très souvent, et je le sais très bien pour l’avoir vécu moi aussi, on a hâte d’être arrivé, d’en avoir terminé avec toutes les étapes que l’on peut avoir à franchir, on veut que tout soit fait tout de suite. C’est légitime et c’est normal, donc ne culpabilisez pas d’avoir ces envies et ces impatiences, mais rappelez-vous tout de même toujours aussi que ce chemin est magnifique, et que chaque étape est des plus précieuses.

Il s’agit tout de même de transcender la peur de mourir de faim ! C’est énorme, c’est vraiment énorme ! Il s’agit de dépasser le besoin de manger, le besoin d’aliments physiques pour rester en bonne santé, et surtout pour rester en vie ! Tout cela vient bouleverser tout ce qu’on nous a toujours appris, tous les réflexes que l’on a depuis l’enfance, tout ce que la société nous conseille ou nous ordonne de faire aussi, donc l’émerveillement est un outil vraiment formidable pour avancer au rythme idéal et parfait pour chacun. Cela vient toucher et chambouler notre rapport à la mère et aux parents, à la terre, aux ancêtres, à l’appartenance à l’espèce humaine aussi… je me souviens avoir été parfois terrorisée à l’idée de devenir prânique parce que je me disais que je n’allais plus être vraiment humaine après ça, que quelque part j’abandonnais non seulement ma famille, tous ceux que j’aimais mais aussi les humains et l’humanité ! Mais il n’en est rien évidemment, bien au contraire. Je me souviens aussi (si ça peut en rassurer certains), avoir eu peur parfois d’être dans un processus d’auto-destruction et d’être en train de développer une douzaine de cancers qui allaient avoir raison de ma santé et surtout qui allaient achever de me convaincre que j’étais en train de faire n’importe quoi ! Tout cela est vraiment normal, tellement normal !

Vous vous rendez compte ? Ne plus avoir besoin de manger pour être plein d’énergie et en parfaite santé ? Ne plus avoir besoin de manger pour être nourri ? On parle d’une possibilité d’une profondeur et d’une magie phénoménales ! La plupart des gens pensent encore que c’est impossible. On m’a récemment expliqué qu’il était même impossible de jeûner plus de cinq jours sans détruire sa santé de manière irréversible… (dans ce cas je suis dans un état catastrophique, voire déjà morte, mais je ne m’en suis pas encore rendu compte, et vous non plus, ce qui est inquiétant hi hi). On m’a aussi dit qu’être végétalien était impossible car on développe toutes sortes de carences etc, etc, etc… Et puis tout d’un coup des personnes tout à fait « normales » prennent la parole et se mettent à partager leur expérience du fait que non non, nous n’avons pas besoin de manger, juste besoin d’être nourri : « eh oui, ce n’est pas la même chose ». Tout à coup on se lance dans des processus visant à nous libérer de ces besoins qui nous emprisonnent… Il faut réaliser l’ampleur de tout cela ! Il est très important d’être conscients de l’importance et du caractère sacré de ces expériences et de ces cheminements.

Donc patience, confiance, bienveillance envers vous-même et envers votre corps, douceur, douceur, douceur…

Beaucoup de vos questions portent actuellement sur les intolérances alimentaires et le fait qu’après un jeûne ou une expérience prânique, le corps ne supporte plus rien. Grosso modo, pour résumer, vous êtes très TRÈS nombreux à m’écrire en ce moment des choses du genre : « Alyna, au secours, tout me rend malade, qu’est ce que je peux faire sachant qu’il faut visiblement que je mange encore, mais que mon corps est écœuré par tout et intolérant à tout ! » Si je résume cela donne : « Au secours je ne peux plus rien manger, qu’est-ce que je fais ?! »

Alors, tout d’abord, pas de panique. Il est normal qu’après un processus prânique ou tout simplement la découverte des sensations que le prana procure, le corps n’ait plus tellement envie de digérer quoi que ce soit. On peut le comprendre : il a goûté à une nourriture et une vibration tellement vaste, tellement sublime et tellement simple, que tout le reste lui semble bien superficiel tout à coup. Et on a tendance, nous, à ce moment là, à être dégoûté par la nourriture, à la rejeter aussi, et du coup que se passe-t’il ? On lui déclare la guerre. On a découvert quelque chose de bien plus grandiose et délicieux, donc on déclare la guerre à la nourriture en la considérant comme une « chose inférieure ». C’est parfois conscient, mais c’est parfois inconscient. Dans les deux cas, c’est normal, nous passons tous par là, je suis passée par là. C’est une phase. C’est juste une phase. Donc on déclare la guerre à la nourriture et à la plupart des aliments. Moi dans cette période là, j’étais constamment en train de me juger et de me critiquer : ce que je mangeais n’était jamais assez sain, assez bio, assez cru, assez léger, assez nourrissant, assez de saison, etc… c’était sans fin. Et surtout, la plupart des choses dont j’avais envie, même si elles étaient ultra-saines, me rendaient ultra-malade. Je n’y comprenais rien. C’est à ce moment là que j’ai découvert et compris que tant que je serais en guerre contre la nourriture, je ne pourrais pas parvenir à l’alimentation prânique et totalement libre que je désirais. Car j’ai compris que c’était avant tout un processus de paix. Je peux dire aujourd’hui que chaque pas effectué sur ce chemin a été un pas en direction de la paix avec le fait de manger, de la paix avec la nourriture, de la paix avec mon corps… J’ai donc pris conscience que mon corps me menait tout simplement là où j’avais besoin d’aller pour guérir ces blessures et ces combats intérieurs. J’ai donc accepté de le laisser faire, de le laisser me guider. Et moi qui à cette époque étais vraiment intolérante à tout, j’ai pu manger des aliments dont mon corps avait vraiment besoin pour avancer, et que, du coup, il tolérait parfaitement bien. Pour ça il m’a fallu accepter de lui fais entièrement confiance. Je le répète, l’alimentation prânique, l’alimentation libre chemine main dans la main avec la paix. Et on ne fait pas la paix avec son corps en lui disant : « Tais-toi, c’est moi qui décide. » Je ne le répèterais jamais assez, mais la souplesse est un des outils les plus fondamentaux pour avancer en ne prenant aucun risque et si l’on veut que tout se passe au mieux. Et être souple ne veut pas dire être laxiste ni être faible. Ça n’a absolument rien à voir. Il s’agit du même type de différence qu’il y a entre la stabilité et la rigidité, ou entre le fait d’être responsable, ferme et attentif, et celui d’être figé, autoritaire et brutal.

Il y a un autre point absolument fondamental à considérer, et c’est celui de la raison pour laquelle on s’engage sur une telle voie. Est-ce que vous vous y engagez parce que cette possibilité vous émerveille et vous fait vibrer, parce que vous ressentez vraiment un élan du cœur, ou est-ce que vous vous y engagez parce que votre corps vous semble sale, que le fonctionnement commercial de la société vous dégoûte, que vous souhaitez vous améliorer ou que vous souhaitez maigrir ? La raison de votre décision a une grande importance car elle va définir votre manière de poser tous les actes que vous poserez au fil du temps et de vos avancées. On me demande régulièrement si le « régime prânique » est un bon moyen, rapide et efficace pour perdre du poids. Non. Définitivement, définitivement non. Tout d’abord parce que l’alimentation par la lumière n’est pas un « régime » mais un cheminement de la conscience, une transformation des croyances et habitudes profondes, une libération de beaucoup de liens et de prisons intérieures. Alors bien sûr, si vous arrêtez de manger, vous allez perdre du poids, mais vous allez aussi vous mettre en danger car vous allez y aller en force… Et la force ne fonctionne pas dans ce domaine ; et le prana n’a rien à voir avec le fait d’arrêter de manger : il s’agit d’être nourri plus pleinement encore, et d’accéder à cette possibilité en ouvrant sa conscience et son cœur et en aimant son corps inconditionnellement. Et votre cœur, il s’en fout que vous ayez du ventre, de la cellulite ou quelques kilos en trop. Il s’en fout royalement. En revanche, il aimerait sans doute que vous bougiez plus et mieux, et avec plaisir, que vous mangiez mieux, et moins, que vous dormiez mieux, que vous respiriez mieux aussi, et surtout, surtout, que vous soyez plus heureux, plus libre, plus stable, paisible et joyeux. C’est ça dont vous avez vraiment besoin, pas de peaufiner votre silhouette ou vos courbes dans vos vêtements. Ça, ça vient tout seul quand le reste est accompli. D’ailleurs, dès que l’on fait connaissance avec le prana, on se préoccupe plutôt de ne pas perdre trop de poids justement ! Récemment, on m’a aussi expliqué qu’il fallait absolument qu’un maximum de gens deviennent prâniques parce que comme on allait bientôt être en état de guerre, se nourrir allait être très problématique et le prana constituait donc une échappatoire, une chance de survie. Ok. Bon, autant vous dire que toutes ces raisons ne sont pas vraiment celles qui permettent un chemin constructif et sain vers l’alimentation idéale pour votre être tout entier.

La première des choses est de réaliser que votre corps est un miracle. Votre corps est un miracle. C’est une pure merveille. Et la motivation la plus belle et celle qui donne aussi le plus de force et de confiance, c’est l’envie d’honorer ce corps, de prendre soin de lui, de lui faire du bien et de vous faire du bien. Et à partir de là, vous poserez chaque jour les actes justes parce que vous en aurez envie, tout simplement ! Dès lors que vous établissez une relation d’amour, de confiance, de complicité et de respect, de dévotion même à votre corps, il devient naturel de faire les bons choix et de prendre les bonnes décisions. Et si vous restez à l’écoute, vous ne pouvez pas commettre d’erreur. Votre corps sait ce dont il a besoin, il sait ce qui est sain pour lui, et à partir du moment où vous sortez des addictions, vous pouvez le laisser vous guider en toute confiance.

À ce sujet d’ailleurs on me fait souvent des reproches. On me dit que je ne donne pas assez de conseils pratiques, d’informations concrètes concernant les aliments qui aident à parvenir au plein prana. Il n’y a évidemment pas d’aliments magiques pour se nourrir de lumière du jour au lendemain. Et c’est vrai que j’enseigne davantage la redécouverte de son pouvoir intérieur sur tout ce qu’on vit que ce qu’il faut faire ou ne pas faire…

Mais si je devais vous dire très rapidement quoi manger et quoi éviter à tout prix je vous dirais de ne jamais consommer quoi que ce soit d’origine animale, de ne jamais consommer ni sucre ni sel, de ne jamais consommer de céréales, ni quoi que ce soit que la nature n’offre pas tel quel. Et d’une manière générale, ne jamais rien consommer qui crée une addiction. Mais vous savez déjà tout cela. Et même si j’en parle en conférences, c’est vrai que j’aborde plutôt le sujet sous l’angle global, spirituel, à partir de l’Unité. Et au sein de l’Unité il n’y a ni bien ni mal, ni médicament ni poison. Il y a simplement la beauté du choix : qu’est-ce que je décide de vivre ? Est-ce que je décide que le gluten a une incidence sur ma vie, ou est-ce que je décide je suis plus puissant que ça ? Alors bien sûr, ça ne veut pas dire qu’on y arrive du jour au lendemain, ni qu’il faut se mettre à manger plein de gluten pour se prouver qu’on est plus fort que lui. Mais ouvrir la porte, en soi, à cette possibilité donne énormément de force et de stabilité.

Mais donc je comprends cette demande de précisions nutritionnelles et je profite de cette conversation pour vous donner des conseils en matière de ce que je pourrais appeler le régime le plus prânique et le plus lumineux qui soit. Vous vous en doutez, il s’agit évidemment de consommer les aliments les plus vivants, les plus frais, les plus riches en nutriments et aussi les plus proches de la lumière. J’ai cité : les végétaux. Les végétaux crus, bien sûr. Si j’avais un régime à conseiller à tous ceux qui souhaitent devenir prâniques, ou tout simplement s’alléger et s’alimenter de manière libre, voilà ce que je dirais :

Au réveil, étirez-vous, respirez profondément, et souriez. Pensez à quelque chose qui vous rend joyeux, heureux, qui vous rempli de gratitude et qui vous donne envie d’aimer le monde entier. Et si vous n’êtes pas d’humeur sur le moment, dites simplement « merci », récitez une prière ou un mantra, ou lisez un court texte qui vous aide à vous relier, à vous connecter à quelque chose qui vous inspire. Touchez votre corps avec bienveillance. Si vous avez du mal avec vos quelques défauts physiques, ne commencez pas votre journée en vous regardant dans le miroir ! Avant toute chose, purifiez votre organisme : effectuez un bain de bouche avec une huile de qualité, je recommande surtout l’huile de noix de coco, gardez-là en bouche durant une quinzaine de minutes. Puis, bougez.

Vos premiers actes de nutrition doivent être la pensée, la respiration et le mouvement.

Ne commencez jamais la journée en mangeant quelque chose. Même si vous ne faites que dix ou vingt minutes d’étirements ou de yoga et de méditation, respiration chaque matin, c’est vraiment le petit déjeuner idéal. Vous permettez à l’énergie de vie de circuler librement dans tout votre corps et d’aller nourrir, purifier ou guérir tout ce qui en a besoin.

Puis, réveillez votre organisme en buvant un tout petit verre d’eau. De l’eau pure, claire, à température ambiante, tout simplement. Quelques gorgées de gratitude, de calme, de stabilité après des mouvements qui vous ont dynamisé pour toute la journée. Ensuite, je conseille vivement le jus de citron chaud, à jeûn, juste après l’eau. Ne versez jamais de l’eau bouillante sur le citron pressé, ça tue toutes les vitamines, remplissez votre tasse à moitié d’eau froide, puis versez l’eau chaude. Vous réveillez ainsi tout en douceur vos organes et vos systèmes activez les processus naturels pour toute la journée. Pour ceux qui ont peur de l’acidité, commencez par un demi citron, puis vous aurez vite envie d’un citron entier ! Il faut savoir que l’estomac est bien plus acide que le citron, et que le le jus de citron se transforme en base une fois absorbé, donc il va au contraire équilibrer et réguler l’acidité du corps. L’idéal, après l’avoir bu, est d’aller marcher et respirer un peu dehors. Tout le monde n’a pas la chance de vivre proche de la nature, mais si c’est le cas, prenez vraiment cette habitude, vous en sentirez très vite les bienfaits et vous ne pourrez plus vous en passer ! Tout cela, en dehors d’être des habitudes ultra saines, est aussi un moyen de faire de vos matins des moments sacrés et réservés à vous-mêmes. Ça veut dire que tant que tout ça n’est pas fait, vous n’allumez pas l’ordinateur, ni le téléphone portable, et vous ne vous occupez de personne d’autre, c’est un moment pour vous, pour être présent à votre corps. C’est un moment idéal aussi pour visualiser tout ce dont vous avez envie pour votre journée ou votre avenir… Ça peut sembler beaucoup de choses à faire, mais si vous êtes pressé, en retard ou quoi que ce soit, vous pouvez tout faire en un minimum de temps ! L’important est de vous accorder cet espace, ce temps et ces attentions.

Normalement, si vous avez fait tout cela, vous n’avez pas besoin de consommer quoi que ce soit d’autre avant quelques heures. Comme je le dis souvent en conférence, si on ne mangeait que ce dont on a vraiment besoin physiologiquement parlant, on ne ferait qu’un repas frugal toutes les soixante douze heures… Mais si vous en ressentez l’envie ou le besoin quand même, alors optez pour quelque chose de très nutritif en toute petite quantité. Depuis que je mange de nouveau de temps en temps, j’adore certains matins préparer une toute petite tasse de lait d’amande ou de lait de coco, avec des graines de Chia et du cacao cru. Mais ça peut être un fruit, un jus, quelques noix, quelques graines… Ce qui vous apporte le plus de joie tout en faisant le plus grand bien à votre corps. Écoutez-vous et écoutez-le !

Puis dans la journée il n’y a pas vraiment de règles, si ce n’est qu’un jus ou un smoothie vert fait partie des incontournables. L’oxygénation des organes et des cellules est primordiale à l’absorption de l’énergie vitale, donc tout ce qui contient de la chlorophylle est juste absolument magique. Vous pouvez y mélanger quelques fruits pour masquer l’amertume. Moi ma recette magique et préférée, c’est un mélange de concombre, poivron vert, céleri branche, chou, avocat, épinards (ou les feuilles vertes disponibles selon la saison). Pour parfaire le tout j’ajoute une banane ou un morceau d’ananas et je peux vous assurer que c’est du pur nectar !

Pour finir, si je devais vous citer les aliments que vous devez privilégier, il s’agit évidemment des fruits et légumes crus, des graines et des noix, des bonnes huiles, des graines germées, des herbes, des épices et de l’eau… Consommez tout cela de manière brute, nature, la plus simple possible et sentez, ressentez et écoutez tout simplement les préférences de votre corps, de votre cœur, de votre être tout entier. Qu’est-ce qui vous fait vous sentir le mieux ? Une fois que l’on a éliminé les aliments qui nous font du mal, il faut se relier à ses perceptions propres, à la sagesse de son corps, à cette pulsion de vie à l’intérieur de nous qui nous guide toujours vers ce qu’il y a de mieux. Et parfois cette pulsion de vie et cette sagesse nous mènent vers des aliments qui n’ont rien à voir avec ce qu’on estime être le plus sain pour soi. Et là il faut savoir faire preuve de courage et d’humilité. Parfois, les blessures se guérissent de cette manière. Tout cela fait partie des étapes sacrées que l’on traverse tous… je les ai toutes traversées moi aussi. Et c’est vraiment la confiance qui permet la stabilité et la paix au fil de ces expériences. Moi par exemple, à une époque, je ne supportais aucun aliment, rien ne passait, tout me rendait malade, même le cru ; même quand je mangeais un fruit j’étais malade… Mais j’avais encore besoin de manger à cette époque, pour me rassurer… En me reliant à mon corps il m’a guidée vers deux choses auxquelles je n’aurais vraiment pas du tout pensé ! Les haricots verts, cuits, le quinoa, et le poivre. Croyez-moi, j’ai mis du temps à accepter ce régime ! Mais j’ai constaté, une fois que j’ai réussi à dire oui à cette demande de mon corps, que cela me permettait de m’alimenter sans être malade, de réparer des tas de choses dans mon corps et de faire la paix avec beaucoup de phénomènes en moi… Ça peut paraître ridicule mais ça a vraiment été un passage très important pour moi. Elle a d’ailleurs été assez courte, d fait de ma pleine acceptation…

Une fois que l’on a toutes les informations en ce qui concerne ce qui est le meilleur pour nous, il faut savoir rester libre. Non pas laxiste, mais libre. Et surtout reprendre son pouvoir intérieur. Parce que tout ce qu’on transforme en dogme se transforme en poison. Si dès que vous mangez quelque chose de cuit ou quoi que ce soit que vous vous étiez interdit, vous vous jugez et culpabilisez, alors vous n’êtes pas en paix… Et la vie vous mènera toujours là où vous avez besoin d’aller pour faire définitivement la paix…

La vie vous mènera toujours là où vous aurez besoin d’aller pour faire la paix.

C’est parfois difficile de garder l’équilibre, de garder confiance, mais dans les moments de doute, ne faites rien, posez-vous, retrouvez le calme, la présence à votre corps, respirez, méditez si vous le pouvez, bougez… et la réponse nous parvient toujours. Parce qu’au fond de nous, on sait très bien ce qui se passe, on sait très bien ce dont on a besoin, et on sait très bien si l’on est en train de faire un caprice ou si le corps nous exprime une vraie demande. Parfois la panique passe de cette manière, parfois non, et dans ces cas là, il faut manger. Si vous saviez le nombre de pizzas et de tablettes de chocolat que j’ai mangé avant de parvenir au prana total ! Tout simplement parce que par moment je n’arrivais pas à faire autrement pour ne pas perdre pieds. Être bien, se sentir en sécurité fait partie des choses les plus importantes. Donc ne vous fixez surtout jamais de challenges trop difficiles, ne mettez pas la barre trop haut : maintenez simplement votre objectif, votre désir profond, en permanence, puis faites de votre mieux à chaque instant. Vous êtes déjà parfait et tout cela est déjà accompli. Reliez-vous à cette réalité : tout est déjà fait. Remerciez. Bénissez. Faites de votre mieux non pas pour vous changer ni pour vous améliorer ni pour gagner quoi que ce soit, juste de votre mieux pour honorer votre corps et pour honorer qui vous êtes. C’est la seule clé.

Il n’y a rien de « supérieur » ni de « mieux » dans le fait d’être capable de ne pas manger ou d’être totalement prânique. Ça ne doit pas être un but en soi. Le but en soi, c’est votre équilibre, votre santé, votre amour, votre bonheur et surtout, surtout, votre conscience d’être tellement merveilleux. Si vous placez tout ça en tête de liste, tout le reste se fait tout seul. Je ne plaisante pas ! N’entrez pas en compétition avec votre corps, n’entrez pas en compétition avec qui que ce soit et surtout pas avec vous-mêmes. Vous n’avez pas à faire mieux ni à devenir parfait, vous avez juste à accepter de réaliser que vous l’êtes déjà !

La différence se situe dans le fait que d’un côté vous choisissez de poser des actes parce que « vraiment ça ne va pas du tout et il faut faire quelque chose », et de l’autre côté vous posez des actes parce que vous prenez conscience que vous les méritez, parce que vous prenez conscience de tout ce que vous avez envie de faire pour vous-mêmes une fois que vous vous aimez et que vous vous respectez vraiment. Et cette différence fait toute la différence, pour jouer sur les mots.

Vous me demandez régulièrement aussi de vous parler des signes auxquels on peut se fier pour discerner la faim et la sensation de faim. Eh oui parce qu’à partir d’un certain point, on en est là, on se pose ce genre de questions : est-ce que j’ai vraiment faim là, ou est-ce que c’est juste une sensation de faim… ? Ou : est-ce que je fais vraiment une crise d’hypoglycémie là ou est-ce que c’est juste un subterfuge pour me donner l’excuse d’aller grignoter un petit truc ? En fait on apprend tout simplement à distinguer nos besoins réels de nos habitudes et de nos conditionnements. Et parfois, les habitudes sont très douées, elles arrivent à se déguiser en besoins vitaux, et on y croit ! Donc, les sensations de faim et la faim sont assez semblables si on est encore dans des dépendances alimentaires : au sucre par exemple, aux céréales, au cuit, etc… Mais dès lors qu’on est sorti de tout ça, elles se séparent et on peut les reconnaître beaucoup plus facilement. Par exemple, il m’est arrivé très souvent d’avoir une sensation de faim tellement importante que je me disais : « bon, allez, je vais aller faire quelques courses ». Et au moment même où je me disais ça, je n’avais plus envie ni besoin de rien. Ou alors parfois aussi, j’allais faire les courses, je rentrais, je commençais à préparer, à cuisiner, et là j’éclatais de rire parce que je réalisais que je n’avais pas DU TOUT faim ! Voilà, ça ce sont les sensations de faim. Parce que la vraie faim ne se manifeste que très peu finalement, et se contente de ce qu’il y a de disponible. J’ai pu remarquer aussi qu’une véritable faim est très très vite comblée, alors que la sensation de faim, elle, elle peut vous faire avaler des quantités énormes de nourriture sans que vous ne vous sentiez jamais rassasiés ! Et quand je ne savais pas à laquelle des deux j’avais à faire, je commençais par respirer profondément, puis je faisais quelques minutes de yoga et je buvais un grand verre d’eau. En général, l’apaisement est immédiat, et s’il ne l’est pas, ne pas oublier que la torture n’est pas franchement constructive et donc manger un petit quelque chose peut vous aider à passer ce moment délicat et à continuer d’avancer.

Vous êtes très très nombreux à me demander également de vous citer les « signes » auxquels on reconnaît que l’on est prânique. C’est très important pour beaucoup d’entre vous ça, une espèce de confirmation du fait que vous êtes prâniques ou non. Cela dépend aussi de ce que vous entendez par « prânique ». Si vous entendez par là le fait de ne plus rien consommer de solide, alors vous êtes prânique quand vous êtes capable de ne plus rien consommer de solide en dehors de l’eau et que vous vous portez comme un charme. On a donné pas mal de points à atteindre absolument pour pouvoir être considérés comme vraiment prânique, comme le sommeil, le poids stabilisé, le niveau d’énergie, etc… mais je remarque que certaines personnes prâniques que je connais continuent de dormir comme avant, sans être moins prâniques pour autant. Pour moi, le point le plus important est le bien-être et l’énergie que vous ressentez et qui émane de vous. C’est vraiment ce qui indique que vous êtes nourri, soigné, régénéré de manière autonome et automatique. Le reste varie tellement selon les gens qu’il est difficile de s’y fier. Alors il y a bien sûr la question du poids qui est la plus délicate. Perdre trop de poids ce n’est évidemment pas normal et il convient de se remettre à manger si c’est le cas. En revanche, le fait de continuer à perdre du poids après un processus prânique ne veut pas du tout dire que vous n’êtes pas prânique. Cela peut tout simplement vouloir dire que votre corps a encore besoin de vivre des choses avec la nourriture pour guérir, pour comprendre, pour avancer à son rythme. Mais vous pouvez très bien avoir d’ores et déjà un fonctionnement prânique. Donc pas de jugements sur vous-mêmes, pas de déception, ce n’est pas grave de devoir continuer à manger un peu pendant quelques temps… recentrez-vous sur le sacré de ce que vous vivez ! Que cela prenne quelques mois ou quelques années de plus c’est tout sauf grave ! En revanche, cherchez à être bien, suivez l’énergie, les belles vibrations, l’amour de votre corps, la présence, l’ancrage, l’écoute de tous les phénomènes en vous, l’acceptation de tout ce qui se passe… Qui sait ce que votre corps transforme via ces expériences, qui vous dit que ce n’est pas absolument merveilleux… et au final ces moments-là seront peut-être ceux dont vous pourrez vous souvenir avec le plus d’émotion et de gratitude. C’est facile d’aimer son corps et de le remercier une fois qu’il est totalement prânique, mais le mieux c’est évidemment de l’aimer là tout de suite, parce que tout ce qu’il fait est juste incroyable !

Il est très facile aussi de transformer ce chemin vers le prana en une question mentale ou une question d’ego. Et ces deux-là, le mental et l’ego, ils n’aiment pas du tout le principe de liberté totale ! Ils n’aiment pas du tout s’entendre dire que vous êtes très bien tel que vous êtes, que vous êtes déjà parfaits et que vous avez juste décidé de prendre soin de vous à un autre niveau, avec plus de profondeur, plus de conscience, plus d’amour, plus de simplicité aussi… Donc l’ego nous concocte un petit programme qu’il intitule : « Si tu n’es pas prânique à telle date, tu es vraiment trop nul… », ou « tu n’y arrives pas tu ferais mieux d’arrêter ce n’est pas pour toi », ou bien « étant donné que tu as telle et telle réaction ou symptôme, c’est que tu fais n’importe quoi » ; et le mental lui, il va aller chercher tout ce qu’il va pouvoir trouver à améliorer, à critiquer, à commenter… Donc si vous parvenez à lâcher prise au sujet de votre silhouette, il va trouver autre chose : il va critiquer votre niveau d’énergie, trop haut, trop bas, pas équilibré, le sommeil trop comme ceci, trop comme cela, la faim trop importante, ou au contraire pas assez d’instinct de survie. C’est illimité, ils sont hyper doués, c’est leur job ! Et ils adorent leur job ! Et là encore, la clé, c’est de vous centrer sur votre corps physique. De tout ré-équilibrer afin d’entendre les vrais messages le plus clairement possible.

Et on en vient alors aux questions de densité et d’ancrage. Je répète inlassablement que pour devenir prânique, il faut évidemment non pas fuir son corps, mais s’ancrer au contraire davantage en lui. Il s’agit finalement de plonger très profondément dans notre matière, pour l’illuminer.

Nous sommes vraiment là pour densifier la lumière et illuminer la matière.

Qu’on soit sur une voie prânique ou non d’ailleurs, ça n’a rien à voir. Mais donc parfois, sur ce chemin, on rencontre des petits « soucis » de densité. Moi ça m’est arrivé très souvent : tout d’un coup, alors que tout allait très bien, je recevais une énergie tellement puissante, et en grande quantité, que je n’arrivais tout simplement plus à tenir debout, ou à avoir la moindre énergie physique disponible. Comme si le corps mettait tout ce qu’il avait en stock pour gérer la vibration qui était là. Et dans ces cas là, ce qui me sauvait, c’était de manger. Parce que j’avais besoin d’ancrage, de densité. Et en général je mangeais ce que je pouvais trouver de plus lourd, de plus bourratif, voire même de plus gras dans ce que j’avais sous la main. Donc pour tous ceux qui sont actuellement dans ce type de sensations et expériences, et je sais que vous êtes nombreux, tout va bien, tout cela est normal. Ne considérez pas du tout cela comme une régression ou quoi que ce soit du genre, c’est juste une étape, elle fait partie du chemin. Parfois, une re-connexion avec son corps en bougeant, en marchant, en méditant peut suffire, mais parfois non, parfois le corps réclame juste un peu de nourriture pour avoir la force de pouvoir s’occuper de tout en même temps. Ce n’est pas à proprement parler un « besoin de manger », c’est juste la nécessité à un moment donné, de s’alourdir un peu afin de permettre justement la densification, la matérialisation d’une énergie dans votre corps, dans votre vie.

Donc si je devais résumer tout ce que je viens de vous dire, je vous dirais d’avoir confiance… de vous laisser le temps, de vous traiter avec douceur, et de laisser votre cœur vous porter. De vous fixer pour seul but de vous autoriser une vie merveilleuse et d’honorer chaque partie de vous-mêmes. Il n’y a pas de retour en arrière une fois que l’on décide de choisir l’amour et la paix, il n’y a que des avancées. Et ces avancées sont uniques pour chacun de nous. Ne vous comparez jamais à moi et ne vous comparez jamais à qui que ce soit. Utilisez les expériences et témoignages des uns et des autres comme des outils, mais jamais comme des modèles à suivre à la lettre. Vous êtes unique et votre chemin vous ressemble !

J’ai envie de vous dire, tout simplement de prendre soin de vous comme vous prendriez soin de l’être que vous aimez le plus au monde, de manière inconditionnelle. Aimez votre corps, non pas l’image que vous voyez dans le miroir, mais le miracle qui vous porte et vous accompagne à chaque instant de votre vie. C’est lui qu’il faut aimer, pas l’idée de l’image que la société souhaiterait que l’on lui renvoie. Cette société nous construit des tas d’idéaux totalement hors de portée pour la plupart d’entre nous. Et c’est tant mieux car ils n’apportent rien de fondamental !

Lorsque vous commencez à vous sentir mal dans votre corps, lorsque vous commencez à le critiquer, à le scruter pour trouver des défauts dont vous pourriez souffrir, pensez à une figure très noble, sacrée pour vous. Si vous pensez au Christ, vous pouvez difficilement vous mettre à scruter son corps physique pour trouver un défaut à critiquer. Vous voyez la globalité, vous percevez l’être magnifique, vous percevez le cœur, le miracle justement, et vous avez juste envie de l’honorer. Faites de même avec vous. Chaque jour. Et vous n’avez pas besoin de transformer votre vie pour ressentir cela. On m’écrit souvent que c’est sans doute facile d’aimer son corps physique quand on mène une vie exceptionnelle. Mais je n’ai pas une vie plus exceptionnelle que vous ou que n’importe qui ! Vous savez, la plupart du temps je suis à mon bureau assise devant l’ordinateur à répondre à tous vos messages ou à travailler sur mon prochain livre. Ou alors je suis dans le train pour aller donner des conférences à droite et à gauche. C’est l’état d’être qui rend la vie exceptionnelle. En fait non, il ne la rend pas exceptionnelle, il fait prendre conscience qu’elle est exceptionnelle. Sentez cette magie quand vous faites vos courses, quand vous faites votre vaisselle ou votre ménage, quand vous vous couchez le soir, quand vous buvez un jus ou une infusion, quand vous mangez votre carré de chocolat (vegan et sans sucre de préférence), quand vous lisez, quand vous vous sentez bien, quand vous ne vous sentez pas bien. Tout cela est exceptionnel, parce que vous êtes un miracle ! Vous êtes vivant ! Vous êtes vivant ! C’est gigantesque !

Sachez que je suis toujours avec vous et que vous avez tout mon soutien et tout mon amour. Je vous dis à très bientôt !

Alyna

http://alynarouelle.wix.com/lumieredevie

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