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Récit d’une naissance … ou la Nostalgie de l’Ailleurs …

 

Naissance

L’hiver est un moment d’intériorisation où l’on plonge dans le passé pour le purifier. On plonge dans les racines, on rentre dans le mal-être pour laisser faire le nettoyage des mémoires cellulaires.

Je lis toutes ces infos sur les énergies du moment, ce qui est bon de faire en Hiver pour être en accord avec le rythme des saisons…

Et là je fais le constat qu’effectivement depuis hier je ne vais pas bien mais je ne sais pas pourquoi…

 

Ce n’est pas le moment d’analyser… juste accueillir ces émotions du passé qui cherchent à être purifier, nettoyer…

Je m’installe donc pour aller au cœur du mal-être , au cœur de la douleur.

J’essaye de voir où c’est dans mon corps…

Je ressens les crispations dans mon ventre… Je ne suis pas surprise…

Je pose les mains sur mon ventre et j’écoute ce qu’il a à me dire….

« C’est dans mon ventre, ça m’angoisse. Ça m’arrache à moi-même, ça veut pas être là, ça veut sortir, ça tire… ».

Je ressens la notion de « Nostalgie de l’Ailleurs » dont parle Arouna Lipschitz.

J’écoute…

« J’ai pas voulu naître. Je veux rentrer c’est trop dur. J’aime pas ce que je ressens. J’ai peur. Je sais pas comment ça va être. Je ressens la peur, je ne sais pas comment m’en libérer.

Je suis bien dans ce cocon et à la fois j’ai peur car pour la première fois je suis seule. Je me sens séparée de tous, comme abandonnée.

Je ne sais pas comment faire seule, je ne l’ai jamais fait – ou alors je ne m’en souviens pas. Je ne me rappelle plus pourquoi j’ai choisi de vivre ça et personne ne peut m’aider.

J’entends les bruits extérieurs, des bruits inconnus.

Je ne veux pas aller là bas. Je veux rentrer.

Mais pourquoi j’ai choisi de venir là ?

Je sens des contractions arrivées.

J’ai peur. Ça me pousse. J’essaye de résister, de m’accrocher, mais c’est trop fort. Ça me tire.

J’ai l’impression de mourir. Je suis seule, personne n’est là pour moi. Je cris à l’aide mais personne ne m’entend.

Ils ont tous disparu, je ne les ressens plus. Je suis coupée de tout et je vais mourir.



Je suis sorti.



Je suis toujours vivante mais j’ai terriblement peur. Je ne comprends pas ce qui se passe, ce que j’entends, tous ce bruit… ce froid…

Je m’entends hurler, pleurer.

Je me sens toujours seule, mais où sont-ils ?

Tout d’un coup, je ressens un contact. Je me blottis contre cette peau. Je m’y accroche comme à une bouée de sauvetage.

Je sens que je ne suis pas seule, je suis peut être sauvée.

Petit à petit, je m’apaise. On me donne à manger, c’est chaud, ça me rempli.

Ce contact avec la peau de l’autre me libère de cette sensation de néant, de vide infini.

Je m’y accroche. Il n’y a que contre cette peau que je me sens bien, contenu, vivante.

Je commence déjà à oublier d’où je viens, j’ai du mal à me souvenir comment c’était…

Et je ne sais pas où je suis…

Je m’accroche à cette peau… je n’ai plus que ça de connu… »

Christelle D’Ambrosio

Amour, astrologie et spiritualité by Christelle

https://www.facebook.com/Amour.by.Christelle/

Texte partagé par les Chroniques d'Arcturius- Au service de la Nouvelle Terre


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