La synchronicité, la curieuse science des hasards
- Par reikiland
- Le 27/04/2017
- Dans Textes Lumière
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«Le monde est petit !» est une expression que vous avez sûrement déjà utilisée ou entendue à un moment donné. On la prononce lorsqu’une situation de hasard ou singulière a lieu. Une rencontre fortuite avec quelqu’un que vous connaissez dans une grande ville peut être un bon exemple de hasard. Mais que se passerait-il si nous savions qu’en réalité, cela a un rapport avec une science appelée synchronicité ?
Même si cela paraît incroyable, les chercheurs importants ont étudié et ont essayé d’identifier les relations qui peuvent exister entre deux phénomènes estampillés improbables ou qu’ils semblent être sans rapport. Et ce ne sont pas des chercheurs inconnus qui ont tenté de donner une explication. Carl Jung, par exemple, est celui qui a donné naissance au terme «synchronicité».
«Une fois, c’est une coïncidence, deux fois, c’est du hasard, et trois fois, c’est l’action de l’ennemi.»
-Ian Fleming-
Qu’est-ce que la synchronicité ?
Parfois, nous pensons que l’univers nous envoie des signes lorsque les coïncidences qui semblent incroyables arrivent. Mais, pour Jung, c’est de la synchronicité, ce que l’on pourrait définir comme la simultanéité de différents événements liés par un sens qui n’est pas celui du hasard.
C’est-à-dire que cette science singulière peut être résumée en une coïncidence temporelle d’une série d’événements (deux ou plus) qui, même s’il sont liés entre eux, ne sont pas liées par un lien de cause à effet. Cependant, il existe un lien de contenu.
Pour essayer de mieux comprendre, imaginez que vous avez un(e) bon-ne ami(e). Un jour, vous discutez avec votre père, vous lui parlez de cette amitié et vous lui donnez son nom, ses proches etc. Ainsi, de fil en aiguille, votre père se rend compte que votre ami(e) et vous avez un lien familial éloigné car votre grand-père et sa grand-mère étaient des cousins au deuxième degré.
Le fait que vous et votre ami(e) soyez de la même famille n’a rien à voir avec votre amitié ni comment elle s’est développée. Cependant, il y a un lien de contenu, mais pas de hasard.
Plus de détails curieux sur la synchronicité
Beaucoup d’auteurs ont étudié des choses sans connaître cette science particulière. Pour Friedrich Schiller, par exemple, le hasard surgit de sources profondes, et ce que la coïncidence n’existe pas. Cependant, le surréaliste André Breton considérait le hasard comme quelque chose d’objectif : lorsque les désirs convergent avec ce que le monde offre.
Mais selon Jung, lorsque nous parlons de synchronicité, nous nous référons à l’union des événements intérieurs et extérieurs. Ainsi, l’individu qui vit ces événements trouve du sens à l’unification de ceux-ci.
Même si nous nous référons à la métaphysique pour justifier ces événements, comme le hasard ou la chance, et même la magie, en réalité, ils surviendraient sous forme d’attraction non consciente. Une attraction inconscience qui provoque leur apparition, c’est du moins ce que dit Jung. Cela nous mène à la reconnaissance des modèles.
C’est pour cela que cette théorie de l’auteur, qui naît de la psychanalyse, choque les mouvements les plus rationalistes et matérialistes. Le fameux psychologue établissait des périodes plus propices à l’apparition de synchronicité que d’autres.
La reconnaissance des modèles
Il faut savoir que Jung établissait la synchronicité ou l’occurrence comme une recherche de modèles reconnaissables. Ainsi, selon le psychanalyste, des périodes qui suivent la mort un être cher ou les changements professionnels provoquent une plus forte énergie pour le hasard. Cela est dû au fait que les changements qui ont lieu en nous après ces situations nous mènent à chercher des modèles reconnaissables qui font sens avec notre recherche. Ainsi, cette impulsion de reconnaissance que nous avons apparemment tous serait la base de la synchronicité.
Selon certaines études, lors des moments de fortes quantité de dopamine dans le cerveau, de situations stressantes ou de grande charge émotionnelle, nous avons un penchant pour la pensée magique. Mais cette magie, qui serait le hasard, est en fait le fruit de la synchronicité.
Il ne faut pas bannir notre besoin de chercher des modèles. C’est quelque chose de naturel que nous avons dans l’esprit humain depuis des temps immémoriaux. Ce type de pensée est lié à l’anhédonie, dont l’inexistence pourrait provoquer l’incapacité à expérimenter le plaisir. C’est-à-dire qu’en réalité, c’est une capacité qui nous a aidé à survivre pendant des milliers d’années.
«Je ne crois pas au hasard ni au besoin. Ma volonté est le destin.»
-John Milton-
Alors, ne pensez pas que le hasard soit si «fou». Nous sommes enclins à chercher des modèles et souvent, notre cerveau gère l’information de manière inconscience. C’est un mécanisme précieux qui nous aide d’ailleurs à la prise de décisions. Peut-être que la magie du hasard n’existe pas mais il peut être joli et utile de le penser quand même !
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