L'intolérance, c'est...
- Par reikiland
- Le 27/11/2016
- Dans Textes Lumière
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L’intolérance, c’est ne pas se mettre à la place de l’autre
Un simple frottement, un croisement de regards ou une phrase peuvent horripiler, selon la personne qui se trouve en face de nous.
Il existe une différence très ténue entre la tolérance et le manque de tolérance. Il semblerait que nous soyons de moins en moins patients ou aimables avec les autres, que nous ayons de plus en plus de mal à nous mettre à leur place et à comprendre que la confrontation ne mène nulle part.
À quel degré d’intolérance êtes-vous ?
Nous partons du postulat selon lequel nous sommes ou nous avons été intolérants, que ce soit à cause d’une mauvaise journée ou parce que la tolérance ne fait pas partie de nos valeurs.
C’est triste mais c’est réel. Parlons des situations quotidiennes, qui nous permettent d’analyser notre degré d’acceptation ou de refus envers les autres.
Par exemple, si nous sommes dans la rue et que nous nous cognons contre quelqu’un qui parle au téléphone, si nous sommes dans le métro à côté de quelqu’un qui nous éternue quasiment dessus ou si au restaurant, la personne d’en face mange sa soupe avec beaucoup de bruit, cela peut nous mettre véritablement en colère.
Cependant, il y a des situations encore plus énervantes : si un collègue du bureau traîne des pieds lorsqu’il marche ou une collègue tape ses talons très fort, si notre conjoint ou ami est distrait lorsque nous lui racontons quelque chose d’important ou si au cinéma, un commentateur de films n’arrête pas de parler… Il n’est pas rare que nos oreilles commencent à fumer.
Pourquoi ce genre de situations peu importantes finissent par révéler notre intolérance au grand jour ?
Des personnes qui crient dans le bus, qui parlent la bouche pleine ou qui écoutent de la musique sans écouteurs dans la rue ne doivent pas devenir des motifs justifiés de colère.
Symptômes de l’intolérance
Si, en général, la colère naît en vous suite à une situation décrite précédemment, vous devez repenser au motif de votre frustration.
Rendez-vous compte que lorsque vous vous énervez de cette manière, celui qui souffre deux fois plus c’est vous.
Vous souffrez à cause de l’offense perçue et vous ne supportez pas votre propre colère intérieure.
Sachez que vous n’êtes pas si seul dans ce monde (heureusement) et que chaque être qui se trouve autour de vous peut faire ce qu’il veut tant qu’il ne vous attaque pas.
Peut-être que vous êtes d’accord pour qu’il le fasse mais surtout, qu’il ne vous embête pas !
Alors, la deuxième étape, c’est de savoir pourquoi cela vous gêne. L’homme du cinéma essaie tout simplement de créer un lien avec quelqu’un qui partage son goût pour les films.
La jeune qui éternue dans le métro l’a fait sans s’en rendre compte et sans l’intention de vous rendre malade. Celui qui fait du bruit en mangeant sa soupe ne sait pas faire autrement car on lui a appris comme ça.
La femme des talons pense que le bruit qu’elle fait n’est pas si élevé…
Il ne s’agit pas de penser que tout le monde est contre vous et qu’ils font ces actions pour vous embêter ou perturber votre tranquillité.
C’est vous qui vous perturbez tout seul car vous considérez qu’ils le font exprès, qu’ils ne vous respectent pas ou qu’ils se sont mis tous d’accord pour empirer votre journée… Rien de plus éloigné de la réalité !
Nous avons tous nos particularités, nos manies qui peuvent à un moment ou à un autre déranger les autres et pour lesquelles nous implorons la compréhension, car nos manies ne nous dérangent pas.
Comment réduire l’intolérance ?
La tolérance n’est pas uniquement le respect de la liberté d’expression ou de culte, mais il s’agit aussi de supporter les particularités des autres sans qu’ils ne deviennent furieux.
La tolérance signifie la maîtrise de soi, la patience et la rééducation émotionnelle.
D’autre part, le fait que nous vivions dans une société de plus en plus intolérante, même si nous faisons des pancartes en faveur de la diversité, cela ne signifie pas que nous devions «coller» à cette mode d’antipathie dans le quotidien, avec les personnes de notre entourage. C’est triste, mais personne ne nous apprend à être tolérant.
Cette compétence peu pratiquée est vue comme une fragilité. C’est-à-dire que si nous sommes tolérants, on nous étiquette de «mous» ou de «soumis».
Le mépris, le manque de compréhension et de le fait de penser uniquement à soi est associé au «bon citoyen».
Lutter contre l’intolérance est fondamental et pouvoir la transformer en habitude demande beaucoup de patience. Et c’est justement ce qui nous manque lorsque quelqu’un ne se comporte pas comme nous l’attendons près de nous.
Alors, la prochaine fois qu’une personne s’assied près de vous dans le métro alors qu’il y a des sièges partout, que l’on vous envoie un message plein de fautes d’orthographe ou que l’on fume près de vous, comptez jusqu’à 10 et ne laissez pas la colère vous envahir.
Avec un esprit tranquille, vous pourrez comprendre que personne n’est contre vous et que personne ne veut ruiner votre journée. Chacun est seulement en train de vivre sa vie.
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