Il n’est ni nécessaire, ni possible, de changer les autres…
- Par reikiland
- Le 14/04/2017
- Dans Textes Lumière
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Mais vous pouvez vous changer vous-même et découvrir, alors, qu’il n’est besoin d’aucun autre changement.
La libération n’est pas une acquisition mais une question de courage, le courage de croire que vous êtes déjà libre et celui d’agir en conséquence.
Vous avez toute l’autoréalisation nécessaire, mais vous ne lui faites pas confiance. Ayez du courage, faites vous confiance, parlez, agissez ; donnez-lui une chance de prouver sa réalité. Chez certaines personnes la réalisation vient imperceptiblement et ils demandent en quelque sorte à être convaincu. Ils ont changés mais ils ne le remarquent pas. De tels cas, non spectaculaires sont souvent les plus dignes de confiance.
Dans l’autoréalisation, il n’y a pas de paliers. Ce n’est pas quelque chose de graduel. Cela arrive soudainement et c’est irréversible.
La réalisation de soi n’est pas une acquisition. Elle serait plutôt de la nature de la compréhension.
Être ne demande pas de preuve – cela prouve tout le reste.
Vous êtes ici et maintenant, il ne vous est pas possible de sortir de l’ici et du maintenant.
Mais que puis-je faire ici et maintenant ?
Vous pouvez être conscient de votre être – ici et maintenant.
Vous êtes, ici et maintenant, déjà parfait. Ce qui est perfectible n’est pas vous. Vous imaginez être ce que vous n’êtes pas – arrêtez de le faire. Ce qui est important, ce n’est pas ce que vous arrêtez, mais la cessation même.
Vous n’avez pas besoin d’atteindre ce qui est déjà en vous. Votre recherche même vous la fait manquer. Rejetez l’opinion que vous ne l’avez pas trouvé et, simplement, laissez-la venir au centre de votre perception directe, ici et maintenant, en supprimant tout ce qui participe du mental.
Une fois que vous avez réalisé que la route est le but et que vous êtes toujours sur la route, non pour atteindre un but mais pour jouir de sa beauté et de sa sagesse, la vie cesse d’être un devoir et elle devient naturelle et simple, une extase en soi.
Il y a une puissance universelle qui contrôle le corps et en est responsable.
La réalisation, c’est réaliser le fait que vous n’êtes pas une personne.
La libération n’est pas le résultat de quelques moyens habilement employés, ni des circonstances. Elle transcende le processus de causalité. Rien ne peut la contraindre à se produire, rien ne peut la prévenir.
Vous n’avez pas besoin de devenir ce que, de toute façon, vous êtes.
Ce que j’enseigne est la voie antique et simple de la libération par la compréhension.
Rien de ce que vous faites ne vous changera parce que vous n’avez pas besoin de changer.
Vous pouvez modifier votre mental ou votre corps, mais ce qui se modifie est toujours quelque chose d’extérieur à vous-même. Pourquoi même se soucier de changer ? Réalisez une fois pour toute que ni votre corps, ni votre mental, ni même votre conscience ne sont vous-même et demeurez seul dans votre véritable nature, au-delà de la conscience et de l’inconscience. Aucun effort ne vous y amènera, seule la limpidité de votre compréhension le peut. L’effort est aussi une forme d’agitation.
Il vous suffit de cerner votre incompréhension et de la rejeter. Il n’y a rien à chercher ni à trouver car il n’y a rien de perdu. Relâchez-vous et regardez le « Je suis ». La Réalité est juste derrière.
Soyez tranquille, soyez silencieux ; elle émergera, où, plutôt, elle vous accueillera en elle.
N’essayez pas de vous réformer mais voyez plutôt la vanité de tout changement. Le changeant se modifie sans cesse alors que l’immuable attend. N’espérez pas que le changeant vous mènera à l’immuable – cela ne pourra jamais se faire. Ce n’est que lorsque l’idée même de changement est perçue comme fausse, puis abandonnée, que l’immuable s’impose.
Toute idée d’auto-perfectionnement n’est que mots et conventions.
Les ambitions des prétendus yogis sont absurdes. Le désir de l’homme pour la femme est l’innocence même comparé à la convoitise d’une béatitude personnelle et éternelle. Le mental est un tricheur. Plus il semble pieux, pire est la trahison.
Le connu est accidentel, l’inconnu est la demeure du réel.
Vivre dans le connu est esclavage, vivre dans l’inconnu libération.
Vous ne pouvez connaître la réalité que lorsque vous êtes étonné.
La réalité est commune à tous, seul le faux est personnel.
Pourquoi ne sommes-nous pas libres, ici et maintenant ?
Mais nous sommes libres, « ici et maintenant ». Il n’y a que le mental qui imagine des liens.
Comment se déroule l’entraînement en vue de l’éveil ?
Vous n’avez pas besoin d’entraînement. L’éveil est toujours avec vous.
Mais alors pourquoi prescrire des sadhanas ?
A moins que vous ne fassiez d’énormes efforts, vous ne serez jamais convaincu que l’effort ne vous mènera nulle part. L’égo est si confiant en lui-même que, à moins d’être complètement découragé, il n’abandonnera jamais.
Si de vivre sa vie libère, pourquoi tous les hommes ne sont-ils pas libérés ?
Tous sont libérés. Ce qui est important ce n’est pas ce que vous vivez, c’est votre façon de le vivre.
Ce qui importe, c’est la qualité de la représentation, non ce que disent ou font les acteurs mais la manière dont ils le disent ou le font.
L’État Suprême est universel, ici et maintenant : tout le monde y participe déjà. C’est l’état de l’être : savoir et amour.
Le vrai maître n’emprisonnera pas son disciple dans un cadre rigide d’opinions, de sentiments et d’actions ; au contraire, il lui montrera patiemment, et à fond, la nécessité de se libérer de toutes les opinions et de tous les modèles de comportement.
Vouloir se conformer à un modèle, c’est une grave perte de temps. Ne pensez ni au passé, ni à l’avenir, soyez simplement.
Acceptez la vie comme elle vient et vous découvrirez qu’elle est une bénédiction.
Soyez sans ambition, sans le moindre désir, exposés, vulnérables, sans protection, incertains, seuls, complètement ouverts et recevez la vie comme elle vient, sans la conviction égoïste que tout dois vous rapporter du plaisir ou un gain matériel ou prétendument spirituel.
L’impassibilité, le détachement, la libération du désir, de la peur, de tout égocentrisme, de toute recherche de soi, une présence simple, libérée de la mémoire et de l’espérance – voilà l’esprit dans lequel la découverte peut se faire. En définitive, la libération n’est que la liberté de découvrir.
Nous ne pouvons rien faire si ce n’est de laisser les choses arriver selon leur nature.
Accueillir la vie de bon cœur est tout l’ascétisme dont vous avez besoin.
Chacun se conduit selon sa nature. C’est inévitable et il est inutile de le regretter.
Les choses sont telles qu’elles sont, et elles sont bonnes.
Je ne connais pas de gens mauvais. Je ne connais que moi-même. Je ne vois ni saints ni pécheurs, seulement des êtres vivants.
Vous divisez les hommes en nobles et ignobles, puis vous demandez aux nobles d’aider les ignobles. Vous séparez, vous pesez, vous jugez et vous condamnez – au nom de la vérité, vous la détruisez.
Vous ne parlez que d’aider. Avez-vous jamais aidé, aidé vraiment un seul homme ? Avez-vous jamais mis une seule personne à l’abri du besoin d’une aide ultérieure ? Pouvez-vous donner à un homme la force d’âme fondée, au moins, sur la pleine réalisation de ses devoirs et de ses possibilités, sinon sur l’intuition de son être réel ? Quand vous ne savez pas ce qui est bon pour vous-même, comment pouvez-vous savoir ce qui est bon pour les autres ?
Vous priez pour sauver un homme alors que des milliers meurent. Et si tous cessaient de mourir, il n’y aurait plus de place sur terre.
Quand vous vous leurrez, croyant travailler au bien de tous, cela ne fait que rendre les choses pire car vous ne devriez pas vous laisser guider par vos opinions sur ce qui est bon pour les autres. Un homme qui sait ce qui est bon pour les autres est un homme dangereux.
Vous devez travailler, non pour vous ou pour les autres, mais pour le travail lui-même. Une chose digne d’être faite, trouve en elle-même sont but et sa justification.
Pendant toute ma vie active, j’ai été fabricant de cigarettes, j’ai aidé des gens à se ruiner la santé. En face de ma porte, on a installé des toilettes publiques qui ruinent la mienne.
Dans ce monde violent, comment pourrait-on se garder de la violence sous une forme ou une autre ?
Votre corps même est un champ de bataille, jonché de morts et de mourants. L’existence implique la violence.
Ne parlez pas d’aider quelqu’un si vous n’êtes pas en mesure de le mettre à l’abri de tout besoin d’aide.
Il n’est ni nécessaire, ni possible, de changer les autres. Mais vous pouvez vous changer vous-même et découvrir, alors, qu’il n’est besoin d’aucun autre changement.
On m’a dit qu’un homme réalisé ne fera jamais quelque chose d’inconvenant, qu’il se conduira toujours d’une façon exemplaire.
Qui établit la norme ? Pourquoi un homme réalisé devrait-il nécessairement respecter les conventions ? Dès l’instant où il est prévisible, il ne peut pas être libre.
Sa liberté consiste dans le fait d’être libre de répondre aux nécessitées du moment, d’obéir aux obligations créées par la situation.
La liberté de faire ce que l’on aime, c’est réellement l’attachement, alors que de faire ce que l’on doit, ce qui est juste, est la vrai liberté.
Cela ne vous libérera pas de désirer un état libre de désirs. Rien ne peut vous rendre libre car vous ÊTES libre.
Pourquoi désirer, si peu que ce soit ?
Il n’y a aucune raison de combattre des désirs et des peurs qui peuvent être parfaitement naturels et justifiés ; c’est la personne, qui dominé par eux, est la cause des erreurs, passées et futures.
Même si j’étais plein de désirs, je n’en serais pas moins ce que je suis.
Si vous désirez pécher, faites-le de bon cœur et ouvertement. Les péchés aussi ont leurs leçons à enseigner aux pécheurs sérieux – comme les vertus aux vrais saints. C’est le mélange des deux qui est catastrophique. Rien ne peut vous bloquer aussi efficacement que le compromis car il est la preuve d’un manque de sérieux sans lequel rien ne peut être accomplis.
Nourrir l’idée de « je suis un pécheur, je ne suis pas un pécheur » est un péché. S’identifier au particulier est le seul péché qu’il y ait.
L’impersonnel est réel, le personnel apparaît et disparaît.
Il n’y a rien à faire, juste être. Ne faites rien, soyez. Pas d’escalade de montagne, pas de retraite au fond d’une caverne.
Je ne vous dis même pas : « Soyez vous-mêmes » puisque vous ne vous connaissez pas. Soyez, c’est tout. Ayant vu que vous n’êtes ni le monde « extérieur » de la perception, ni le monde « intérieur » du concevable, que vous n’êtes ni le corps, ni le mental, soyez uniquement.
Le Soi est près et le chemin vers lui, facile. Tout ce que vous avez à faire, c’est de ne rien faire.
De quelle utilité me seraient de petits miracles quand le plus grand d’entre eux est toujours en train de se produire.
Quoi que vous voyiez, c’est toujours votre être propre que vous voyez.
Quand vous voyez le monde, vous voyez Dieu. On ne peut pas voir Dieu séparé du monde.
Il n’y a que la lumière et la lumière est tout. Tout le reste n’est qu’images faites de lumière. La lumière est dans l’image et l’image est dans la lumière. Vie et mort, soi et non-soi, abandonnez toutes ces idées. Elles ne vous sont d’aucune utilité.
Quand vous regardez quelque chose, c’est l’Ultime que vous contemplez, mais vous vous imaginez voir un nuage ou un arbre.
Qu’est-ce que Dieu ? N’est-il pas cette lumière qui fait que vous posez cette question ? « Je suis » est Dieu aussi. La recherche aussi est Dieu.
Quand vous ne demandez rien, ni au monde, ni à Dieu, quand vous ne désirez rien, ne cherchez rien, L’État Suprême vient à vous, sans que vous l’ayez invité ni attendu.
Nisargadatta Maharaj
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