Comment être plus incarné

Remarquer plus souvent notre environnement et faire preuve de curiosité à son égard. Se sentir plus vivant, plutôt que coincé dans ses pensées. Agir avec le cœur, au lieu de trop penser, et faire confiance à ces actions. La méditation, le yoga, le travail sur la respiration, le mouvement, les promenades, le coaching, les arts martiaux et bien d’autres choses encore sont autant d’éléments qui nous aident à être plus incarnés.

Mais il peut être difficile de passer d’une situation où l’on est dans sa tête la plupart du temps … à une situation où l’on est plus incarné tout au long de la journée. Voyons comment y parvenir.

LA PAUSE INCARNÉE

C’est toujours une bonne idée de commencer petit. Commençons par la pause incarnée :

Plusieurs fois par jour, faites une pause.

Respirez. Remarquez la sensation que procure la respiration. Savourez chaque inspiration et évacuez les tensions à chaque expiration.

Étirez-vous. Étirez votre cou (doucement), vos épaules, votre mâchoire. Peut-être aussi le reste de votre corps si vous le souhaitez. Laissez-vous aller à relâcher les tensions dans ces zones et rappelez-vous que vous avez un corps.

Demandez-vous ce dont vous avez besoin. Avez-vous besoin de bouger ? De faire une pause ? De boire de l’eau ? De prendre un thé ? De parler à un ami ? C’est une façon d’honorer les besoins de votre corps.

C’est assez simple et cela ne doit pas prendre beaucoup de temps. Remarquez si vous résistez – il est courant de vouloir passer outre parce que cela semble trop basique ou parce que cela interrompt ce que vous étiez en train de faire à l’écran.

Pratiquez cette méthode pendant une semaine. Je vous promets que vous vous sentirez plus incarné. C’est un bon début !

LES PRATIQUES INCARNÉES

Une fois que vous avez pratiqué cette pause pendant une semaine, vous pouvez choisir une pratique incarnée à la fois et l’ajouter en tant que pause incarnée. Plus vous pratiquerez, plus vous aurez la facilité de le faire.

Il existe un nombre infini de façons de pratiquer, mais en voici quelques-unes que j’aime beaucoup :

Respirez : Concentrez-vous sur votre respiration pendant une minute ou deux. Asseyez-vous et prêtez attention à votre respiration, à l’inspiration et à l’expiration. Savourez la respiration. Laissez-vous relier par la respiration au monde extérieur, à tous les êtres vivants.

Hydratez-vous : Vérifiez si vous avez soif. Faites une pause pour boire un verre et savourez l’eau. Comme la respiration, l’eau vous relie au monde extérieur – le monde devient une partie de vous. Sentez l’émerveillement que cela procure.

Mangez : lorsque vous mangez, prêtez attention à l’expérience de la nourriture, au lieu de vous laisser distraire. Sentez qu’elle vous nourrit. Bonus : commencez à vous demander quels aliments pourraient nourrir votre corps en nutriments.

Agissez : Faites une pause et vérifiez quelle action vous vous sentez appelé à entreprendre.

S’accroupir : Sortez de votre chaise et accroupissez-vous simplement sur le sol. C’est ainsi que nous nous reposons, nous les humains, lorsque nous grandissons dans un environnement naturel – nous nous accroupissons simplement sur nos fesses et nous nous reposons. Mais le fait de rester assis sur une chaise pendant des heures nous rend inflexibles, c’est pourquoi s’accroupir peut être inconfortable pour beaucoup de gens. Vous pouvez donc simplement vous accroupir pendant 30 secondes ou une minute (ou plus longtemps si vous le souhaitez), et en profiter pour vous concentrer sur votre corps.

Étirements : Choisissez un ou deux étirements (recherchez-les sur YouTube si nécessaire) et laissez-vous aller au plaisir de l’étirement. Cela soulage les tensions, améliore le fonctionnement de votre corps et vous permet de vous rappeler que vous avez un corps qui aime qu’on en prenne soin.

Accrochez-vous : Si vous avez une barre de traction ou quelque chose de solide à laquelle vous pouvez vous suspendre, accrochez-vous à la barre et laissez-vous pendre quelques instants. Peut-être 30 secondes. C’est un bon moyen de renforcer votre prise et vos épaules, et cela vous aidera à faire d’autres exercices pour le haut du corps comme les tractions.

La danse : Combien de fois vous laissez-vous aller à danser et à bouger au son de la musique ? Pour beaucoup de gens, c’est très rare. La danse est une activité libératrice et amusante !

Méditez : Où que vous soyez, vous pouvez vous arrêter pendant une minute ou trois et vous asseoir tranquillement. Fermez les yeux si vous le souhaitez. Ressentez votre respiration et votre corps. Faites l’expérience de l’immobilité et de la vie. Faites preuve de curiosité à l’égard de ce que vous ressentez lorsque vous avez un corps.

Yoga : trouvez quelques poses qui vous plaisent et laissez-vous tomber sur le sol lorsque vous avez l’occasion de pratiquer. Le yoga associe de délicieux étirements à la méditation d’une manière qui permet de s’incarner.

Marchez : Allez vous promener et sentez votre corps se déplacer dans ce monde. Cela stimule également l’esprit, si vous vous sentez bloqué ou ennuyé.

S’émerveiller : Tout en marchant, pratiquez l’émerveillement. Pouvez-vous trouver un sentiment d’émerveillement face au monde ? Qu’en est-il de l’émerveillement pour le corps que vous avez ?

Ressentir : Laissez-vous aller à ressentir les émotions que vous éprouvez, mais dans votre corps, au lieu d’y penser. Ressentez-les pleinement : la peur, la tristesse, la frustration, la colère, le chagrin, la joie, l’amour. Mettez le son à fond et laissez-le s’exprimer dans votre corps. Le sentiment ne durera pas éternellement, mais c’est une façon d’incarner les émotions au lieu de les ruminer ou de les refouler.

Je vous encourage à trouver vos propres pratiques d’incarnation. Mais essayez ces pratiques !

COMMENT APPRENDRE

Je vous encourage vivement à choisir une pratique et à vous y consacrer pendant quelques jours, avant d’en ajouter une autre. Vous pouvez apprendre plusieurs pratiques à la fois, mais il est difficile de se souvenir d’un trop grand nombre d’entre elles.

Si vous choisissez une nouvelle pratique à la fois, vous serez en mesure de vous fixer des rappels, de lui accorder toute votre attention et de faire preuve de curiosité en la pratiquant.

Ne vous souciez pas de bien faire les choses. Il s’agit d’une exploration, d’un lieu de découverte, et non d’une obligation de bien faire. Si vous oubliez de pratiquer, ou si vous “faites mal”, pouvez-vous explorer ce que cela signifie ?

Lorsque vous essayez de bien faire les choses, pouvez-vous vous libérer pour apporter de la curiosité et du jeu à la pratique ?

Il est utile de réfléchir à la pratique. Tenez un journal à ce sujet, bloguez, parlez à quelqu’un et partagez ce que vous apprenez. Cela double l’apprentissage – vous pratiquez, puis vous réfléchissez.

Laissez-vous aller au jeu. Faites en sorte que ce soit amusant ! Que ce soit une exploration joyeuse de la vie.

Leo Babauta

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