éloignement

Très chères flammes,

J’avais vraiment hâte de vous retrouver et je suis heureuse de m’adresser aujourd’hui, aux flammes qui sont en séparation et qui pour certaines m’ont fait part de ce qu’elles traversent en ce moment.
En effet, cette période de fin d’année apporte son lot de joies, de nostalgies et de doutes, pour ceux et celles qui se sont quittés en termes définitifs, ou bien celles et ceux qui ne peuvent se retrouver en ce moment.
Beaucoup de ces flammes se sentent coupables d’avoir coupé le lien de la relation avec leur autre et s’inquiètent maintenant d’avoir peut-être perdu l’opportunité de faire partie de la vague de réconciliation ou de réunion de cet hiver.

Parfois, la distance ne se mesure pas en kilomètres. Parfois, ce n’est pas non plus une question d’éloignement corporel mais plutôt d’éloignement entre deux âmes. Je peux être proche de toi et te sentir loin, je peux te toucher et sentir que tu n’es pas là. La distance est une ennemie dans n’importe quelle relation, elle crée des ponts de plus en plus difficiles à traverser et, surtout, elle ôte toute envie de les traverser. Nous construisons chacun(e) des ponts et c’est pour cela que nous serons tout aussi responsables quand nous les bâtirons que quand nous les détruirons.

Certaines personnes nous dynamisent quand d’autres nous épuisent.

Comment cultiver le lien avec les premières et éloigner les secondes ?

Christophe André nous aide à décrypter ce qui se joue dans nos échanges.

Psychiatre et psychothérapeute, Christophe André est l’auteur, entre autres, de L’Estime de soi (avec François Lelord) et Vivre heureux. Psychologie du bonheur (Odile Jacob, 2001 et 2003). Petits complexes et grosses déprimes, avec Muzo (Le Seuil, 2004) et Imparfaits, libres et heureux. Pratiques de l’estime de soi, Odile Jacob, 2006

Nous connaissons tous cette sensation d’être nourri, renforcé par une relation. Comme, à l’inverse, celle d’être vidé, asséché. Mais, selon les situations, chacun de nous peut, tour à tour, être énergétique ou devenir énergétivore.

« Nous sommes tous des vampires potentiels, car notre tendance naturelle est d’attendre tout de l’autre, de vouloir le dévorer, explique Christophe André. Mais l’intelligence relationnelle et la maturité nous aident à comprendre peu à peu que c’est une mauvaise solution pour nous attacher autrui, qu’on va l’épuiser, le faire fuir. »

Je ne me mets plus en colère : j’observe, je réfléchis et je m’éloigne si cela est nécessaire

Par Sandra Véringa
 

Tu n’es pas la personne qu’il me faut… c’est pour cette raison que je m’éloigne de toi