absence

Message de Dorian

« Chers êtres de la surface de la Terre, c’est Dorian qui vous parle, en qualité de messager céleste.

Nous vous disons ceci : ceux que vous avez perdus, ceux qui vous manquent le plus au monde se tiennent à vos côtés.

Les êtres qui ont eu un impact artistique fort sur votre temps, sont également tout près de vous. Ils se sont vus confier une mission spéciale, par le chant, la danse, l’art ou le spectacle, pour embellir votre époque.

Quel que soit l’âge auquel on perd ses parents, le choc n’en est pas moins grand. On a beau être un adulte responsable, devenu soi-même parent, on reste toujours au fond de nous un enfant qui a besoin d’être protégé par ses parents. Si bien que quand l’un d’eux disparaît, on se sent livré à nous-mêmes. La douleur et le sentiment de solitude sont d’autant plus poignants qu’ils sont irrémédiables.

Entre parler de cette mort et la vivre, il y a un monde

Dans mon corps résonne un vide, un trou sombre. Qui ne connait pas cette absence. Un manque de son, un manque de consistance, un manque de sens… C’est peut-être le manque de toi, le manque de vous, le manque d’amour, le manque de joie, le manque de discussion et de danse. C’est un manque. Parfois je me demande comment le combler. Par quoi ? Par qui ? Peu importante finalement du moment qu’il se comble. Dans cet espace temps rien ne compte plus que de renflouer ce vide qui cri famine.

Vous connaissez ce vide ?

Dans la vie, il faut être présent. Présent physiquement, avec son esprit et son cœur ; voilà ce qu’on attend de ces personnes que l’on considère comme importantes dans notre vie.

Cependant, parfois, au cours de notre vie, on commence à ressentir certains vides, on voit nos habitudes se rompre et des silences apparaître. Des regards fuyants, des doutes…

Aucune absence n’est plus douloureuse que celle de ces personnes qui, bien qu’en étant à nos côtés, ne nous communiquent que leur indifférence, leur manque d’attention, ou leur ironie. Rares sont les formes de solitude qui nous font autant souffrir.

S’il y a bien une chose à laquelle personne n’est préparé, c’est la mort. Notre cœur aspire à des souffles d’énergie, de vitalité, de souvenirs heureux et autres déceptions.

Mais, comment peut-on accepter le vide, l’absence de ceux qui ont été si importants dans notre quotidien ? C’est une chose que personne ne nous a appris à faire, et que personne ne se prépare à vivre.

La mort, c’est un vide dans le cœur, une blessure ouverte au quotidien. Elle arrive alors qu’on ne s’y attend pas et ne nous laisse pas le temps de dire adieu. On préférerait sereinement dire au revoir à l’autre, comme sur le quai d’une gare, pouvoir avoir une dernière conversation avec lui/elle et le/la prendre une dernière fois dans nos bras.

Quand ? Je ne sais pas... un jour quand ce sera le juste moment où ma Présence décidera de se retirer de la matière et de changer d'expérience.
J'espère le plus tard possible quand j'aurai terminé d'accomplir ma mission et donné tout ce que j'aurai pu.